The Total Sound Of The Undergound

Lelahel Metal
Gorod en Algérie c'est dans  moins d'une vingtaine de jours, donc voici un avant gout de ce qui t'attend oh toi public Algérien! (Surtout que les Gorod ne savent pas ce qui les attend!!)

Question classique mais obligatoire, peux-tu présenter GOROD en quelques lignes ?

Benoît Claus : Bonjour à tous !

Réponse scolaire alors ! ^^
Le groupe pratique un death metal technique et progressif qui a su évoluer au fil des ans. Nous existons depuis plus de 20 ans, nous avons enregistré 6 albums dont le dernier, Æthra est paru en octobre l'année dernière. 2EP qui sortent un peu de notre univers musical agrémentent ces 6 albums dont les thèmes abordent différents sujets, des faits historiques réels à la science-fiction.

Nous avons participé à de nombreuses tournées en Europe, Amérique du nord ou Japon en tant qu'headliner ou support.

Bien que notre musique soit cataloguée technique, nous mettons un point d'honneur à fournir des prestations live énergiques et fun pour le public et le groupe.

Voilà pour les quelques lignes de présentation !


Votre sixième album « Æthra »  est la suite logique de « A maze of recycled creed » il est à la fois puissant, varié et doté d’un grain de folie que l’on  retrouve sur votre precedent EP « Kiss the Freak », peux-tu nous dire qu’est-ce que vous avez voulu exprimer artistiquement et musicalement sur cet album ?


Julien Deyres : C’est intéressant que tu voies cet album comme un suite logique de « A Maze of Recycled Creeds » car il a été volontairement le résultat d’un chemin totalement opposé. Pour ce dernier nous avions pris beaucoup de temps (1 ans et demie au total) pour composer l’ensemble des morceau et développer le concept dont le sujet est particulièrement complexe. Alors que pour « Aethra » tout s’est fait très vite, comme pour le EP qui l’a précédé, à savoir « Kiss the Freak ». En effet, notre dernier album a été composé et enregistré dans sa totalité en un peu plus de 4 mois ce qui a forcé une certaine spontanéité dans les compositions contrairement à « Maze... » où tout avait été longuement réfléchis, nous permettant ainsi beaucoup d’expérimentations. Cette fois-ci, nous avons dû aller à l’essentiel ce qui a donné des structures plus simples et directes, ainsi que la thématique lyrique qui est simplement porté sur la lune en tant qu’astre et symbole de multiples cultes autour du monde et des cultures. Ceci étant, on a voulu reprendre des éléments présents dans les albums précédents pour garde une certaine cohésion à l’ensemble sans trop réfléchir et en fonctionnant beaucoup plus à l’instinct qu’à l’accoutumée. En voici donc le résultat !
 

J’ai remarqué que la plupart des musiciens de Gorod avaient étudié la musique (ou l’enseigne au conservatoire) ce qui fait de vous une référence incontournable en termes de Death Metal technique français et même européen,  ton avis sur ce point ?

Julien : Il y a un peu de tout dans le groupe. Mathieu et Barby (Benoît), les deux membres fondateurs de Gorod sont plutôt autodidactes et se connaissent depuis le lycée. Ils ont cependant suivi ensemble un cycle de composition électro-acoustique au conservatoire de Bordeaux. Nicolas est diplômé de la très sérieuse MAI de Nancy (l’équivalent de Berkley en Europe), Karol a lui par contre suivi le cursus complet au conservatoire de Bordeaux et il est actuellement titulaire du DEM. Alors que de mon côté, je n’ai quasiment jamais pris de cours de chant, sauf récemment pour corriger certaines mauvaises habitudes dues à l’apprentissage seul. J’ai seulement pris 4 ans de cours de guitare classique dans une maison de jeunes de quartier. Et tout ce mélange, cele donne une équipe plutôt hétéroclite finalement.


Peux-tu nous dire comment se porte la scène française de nos jours ? De nouveaux groupes à nous recommander ?

Julien : Je n’ai malheureusement pas été très présent ces derniers temps en concerts car j’étais beaucoup occupé avec mon travail de guide conférencier, mais la France compte aujourd'hui beaucoup de groupes qui ont leur place dans la scène internationale et il me semble qu’elle a rarement été autant active qu’en ce moment. Même si la scène n’a pas attendu l’explosion de Gojira pour exister, on peut citer aujourd'hui d’excellentes formations comme : Igorrr, Pitbulls in the Nursery, The Great Old Ones, Alceste, Trepalium, Klone, Exocrine, Arcania… il y en a pléthore !


Vous venez de terminer une tournée aux USA, est ce que c’était votre première expérience du genre ? Et qu’est-ce que vous en avez retenu ?

Benoît : Nous avions déjà tourné en 2013 pendant 5 semaines en tant que headliner dans des conditions assez épiques donc nous partions relativement sereins quant au déroulement de cette tournée... une fois les soucis de visas réglés !

Le public américain est un bon public, très enthousiaste et communicatif donc c'est toujours un plaisir d'y aller jouer d'autant plus que nous avons une fan base solide et nombreuse outre-atlantique.

D'un point de vue général, comparé à des tournées européennes en tour bus, il faut être plus rigoureux sur ton hygiène de vie. Quand tu tournes aux états-unis, tu conduis ton van tous les jours sur des distances importantes, la nourriture est loin d'être parfaite donc il faut toujours préserver son capital sommeil le plus possible.


Vous allez jouer le 11 Juillet prochain à Alger et le 13 Juillet à Annaba ça sera pour vous une première de jouer en Algérie, et si je ne me trompe pas une première  en Afrique, qu’est-ce que ça représente pour vous ?

Benoît : Ben on est impatient !

Comme tu le dis c'est une première pour nous, on ne sait pas trop comment le public va réagir ! Il est vrai que de notre point de vue européen nous avons relativement peu d'informations sur le développement du Metal sur le continent africain ! Donc on hâte de le découvrir et de jouer notre musique chez vous ! Cela devrait être une expérience très enrichissante d'autant que certains membres du groupe aiment bien voyager et découvrir des mode de vie et culture différents.


Hormis les deux concerts il y aura des ateliers, peux-tu nous en dire plus ?

Benoît : Oui ! Cela sera également une première pour nous de réaliser des ateliers en tant que groupe !

C'est super intéressant car nous allons pouvoir aborder des sujets que généralement tu n'abordes pas dans un atelier solo avec ton instrument. Nous parlerons donc pas mal du matériel et solutions techniques que nous utilisons pour pouvoir reproduire de manière fidèle, sans recourir à un emploi de samples abusif, et pourquoi, tout en gardant en tête que quand il s'agit de live il doit toujours y avoir un côté fun et participatif histoire que et le public et les musiciens s'y retrouvent !

En parallèle il y aura également notre tech son qui sera avec nous et qui donnera sa vision des éléments qu'un groupe doit fournir à son technicien (matos, jeu) pour que les conditions soient optimales lors du concert. Il interviendra donc quand nous parlerons de notre matériel.

Ce point est important pour nous car qui n'a pas été déjà déçu par le son live d'un groupe qu'on vénère sur album et que l'on peut enfin voir ? Donc il y aura dans ces atelier des conseils en temps que groupe car un groupe est une unité sur scène, un bloc qui se doit d'être puissant, et pour ça il y a certaines choses à connaître.

Bien entendu, nous parlerons également de chaque instrument sur des points précis (techniques, son, méthode de travail...) au travers de différents morceaux que le groupe jouera live et sur lesquels chacun d'entre nous parlera pour souligner un passage intéressant et notable relatif à son instrument.

Tout au long des ateliers, des petits apartés sur des expériences et des conseils de vie de groupes notamment en tournée seront mis en avant.

Donc pour résumer, Son, Technique instrument, conseils pour le live, matos détaillé et expliqué, le tout illustré par des exemples audios, visuels et bien sur le groupe qui jouera !

Pour tous ceux qui comptent venir, nous garderons du temps pour répondre aux questions, donc n'hésitez pas à les poser ! Nous ne serons pas là pour faire de la démonstration mais vraiment dans le but d'aider les musiciens (et pourquoi pas tech son ) à progresser sur un plan personnel et collectif au sein de leur groupe.


Un message pour le public Algérien ?

Benoît : Ce séjour va être une première pour nous, nous avons donc hâte d'y être pour découvrir le public algérien et on l'espère une petite partie de votre culture !

Venez nombreux !


Il me semble que vous avez déjà joué dans d’autres pays ‘Exotiques’ comme l’Indonésie si je ne me trompe pas, peux-tu nous raconter votre expérience ?  Et quelle est la chose qui t’a frappé le plus ?

Julien : Oui, nous avons joué au festival Hammersonic à Jakarta en 2013 et c’est tout simplement la plus grande foule face à laquelle nous nous sommes retrouvés sur scène. En plus du caractère exotique de la destination, nous avons passé un séjour inoubliables tant au niveaux des diverses rencontres que du concert exceptionnel que nous avons eu la chance de pouvoir livrer. C’était personnellement ma première fois que je jouais devant des personnes de culture si éloignée et pourtant, tout s’est fait le plus simplement et le plus naturellement du monde, dans la joie et la bonne humeur, comme on dit ! Et personnellement, l’une des choses qui m’a le pus marqué, c’est quand une jeune fille portant le hijab est venue prendre une photo avec moi en faisant le signe des cornes de la main en cirant : « yeaaah ! » ! Cela peut paraître stupide comme ça, mais c’était la première fois que ça m’arrivait et cela m’a une fois de plus renforcé dans l’idée que la musique possède un incroyable de pouvoir fédérateur et que l’amour du Rock’n Roll est une fête qui se célèbre aux quatre coins de la planète.
 

Si je ne me trompe pas tu es un membre fondateur de Zubrowska, un groupe qui a marqué son temps dans la scène extrême française durant les années 2000, peut-on espérer à une éventuelle reformation ?

Julien : Et oui, c’est l’un de mes anciens groupes dont l’aventure a pris officiellement fin début 2013. Cela reste un immense regret pour moi que ce groupe se soit arrêté, mais les choses sont ainsi. Il y a par contre quasiment aucune chance que le groupe se reforme car nous vivons tous dans des lieux éloignés et chacun a fait sa route depuis, et pas forcément dans la musique. Zubrowska restera un de mes plus beaux souvenirs et un de mes plus grands accomplissements en tant que musiciens.


Quel est le futur de Gorod ? (albums ? singles ? tournées ?....)

Julien : Pour l’instant nous nous consacrons exclusivement à la promotion de notre dernier album « Aethra ». Les projets sont donc de continuer à tourner le plus possible et dans le monde entier pour les temps à venir. Mais peut-être qu’on se lancera bientôt dans la composition de nouveaux titres, mais ce n’est pas encore en projet.


Je te remercie pour cette entrevue, un dernier mot ?

Julien : Merci encore mille fois pour cette interview et j’ai vraiment hâte de pouvoir venir en Algérie pour la première fois de ma vie. A très vite !

Interview par Lelahel 
Rendez vous le 11 Juillet 2019 à Alger à la salle Ibn Zeydoun: https://www.facebook.com/events/2354810738074363/
Et le 13 Juillet à Annaba au Théâtre de verdures 

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